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CIMI ULiège Lettre de nouvelles |
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Edito |
Mars 2025 |
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Bonjour, Celui, ou celle qui, lisant le programme de notre concert à la Salle Académique se dirait : « Quoi, un concert avec rien que des concertos de solistes, mais quel ennui ! » ne pourra être plus loin de la vérité car de monotonie, ici, il n'y aura point. Le célébrissime double concerto de Bach, d'abord, est une pièce que les plus grands solistes — Oistrakh et Menuhin, ou Émilie et Colin pour n'en citer que quelques-uns — ont continué de jouer toute leur vie, même lorsqu'ils n'avaient plus rien à prouver, avec infiniment de déférence et de respect. Ce concerto est l'âme vivante de la musique baroque sous forme d'électricité pure vibrant magiquement depuis trois siècles. Et puisqu'on parle d'électricité, continuons avec un peu d'acoustique. Vous savez que l'archet d'un instrument à corde produit du son lorsqu'on le tire et lorsqu'on le pousse, presqu'indifféremment. Pour les instruments à vent, par contre, il n'y a de son produit que lorsque le musicien expire. Et lorsqu'il inspire, rien... Cette petite observation, qui peut sembler anodine, a des implications à la fois profondes et cocasses. Ainsi, face à une difficulté, un orchestre à corde au travail réduit assez naturellement le tempo. Un flûtiste, a contrario, pour s'éviter l'hypoxie, l'anoxie, l'asphyxie et autres formes désagréables d'accident de travail, va plutôt spontanément accélérer le tempo. Soit juste le contraire... C'est dire l'enjeu contradictoire de la mise au point d'un concerto pour cordes et flûte un tant soit peu ambitieux. C'est une lutte Homérique, jamais gagnée, jamais perdue, entre l'Eau et le Feu. Or ces combats entre deux éternels inconciliables ont une immense vertu, celle d'engendrer par exemple la locomotive à vapeur, les tempêtes tropicales, la plage au soleil en été et mille autres belles et irremplaçables merveilles de la Nature. Vous nous direz si, avec (ou contre) Juan Bolaños, nous y sommes parvenus. Enfin, le « Souvenir d'un lieu cher » de Tchaïkovski n'est tout simplement pas un concerto de soliste. C'est de la musique de chambre, strictement, où Clément déploie des merveilles d'élégance et de délicatesse en laissant toute forme d'esbroufe au vestiaire. C'est par ailleurs une pièce assez récente, par contraste avec les autres pièces de ce programme, puisque qu'elle est née moins d'un siècle avant notre chef, Martin, à qui échoit le redoutable privilège de faire avec compétence, grâce et détermination, d'un orchestre à corde un peu foutraque un chambriste convaincant. Frisson garanti. Le 20 avril, nous rejouerons les deux concertos de Bach, ainsi que quelques autres œuvres, à Merdorp dans le cadre d'un concert intitulé « Bach et ses fils », en collaboration avec l'Académie de Hannut. Parmi les solistes, nous aurons le plaisir d'entendre Julie Denis, élève violoniste de la classe de Mélissa Gaty, et la chanteuse Lucile Rottiers. Au plaisir de vous retrouver à l'un ou l'autre de ces deux concerts. Fr. H. |
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Prochain concert : Vendredi 4 avril 2025, 20h15
Dimanche 20 avril 2025, 17h30
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Rubriques mosaïques |
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Citations :
« Toute tristesse est l'effet d'un pouvoir sur moi, toute joie est l'effectuation d'une puissance. » — Gilles Deleuze
« L'intelligence se fout de la compétition. » — Henri Laborit
« Nous sommes tous des amateurs. On ne vit pas assez longtemps pour être autre chose. » — Charlie Chaplin |
Concours :
Il y a 6 places gratuites à gagner pour le concert à la Salle Académique. Dites-nous quel est le lien entre le « Lieu cher » évoqué par Tchaïkovski et Claude Debussy.
Pour répondre, envoyez un E-mail à cimi@uliege.be. La date limite de participation est le 2 avril à minuit. La gagnante ou le gagnant sera prévenu par e-mail et pourra retirer sa place à l'entrée. |
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